La tranquillité, qui n'en voudrait pas ? Pouvoir, tranquille et serein, se mouvoir comme on veut dans sa propre maison est une des conditions de la paix, tant intérieure qu'extérieure. Et pourtant, dans mon village, depuis huit ans déjà, les maisons sont désertées parce que des groupes de personnes prônant certaines idéologies se permettent de détruire tout ce qui se trouve sur leur chemin. L'État, de son côté, semble dire à la population que ce problème ne le concerne pas, vu que, depuis longtemps, cette partie du Cameroun est oubliée. Il n'y a pas d'eau potable, pas de routes, pas d'hôpitaux dignes de ce nom ; les élèves prennent leurs cours à même le sol sous un hangar, s'il y en a un, auquel des tiges de coton ou de maïs servent de toit. Étant digne fils de cette région et en tant que camerounais, je traduis dans ce petit recueil de poèmes mon ras-le-bol et mon désarroi pour que des gens sachent que nous voulons dormir à nouveau chez nous, sans nous cacher dans des arbres, tels des oiseaux, exposant les enfants à tous les risques possibles et voulons jouir d'une vie au moins stable. leer todo...